Alors, le gars, j’ai pas la moindre idée de comment il s’appelle. Mais je me souviens parfaitement de sa sale gueule. Ce mec, il a une tête genre… Tu vois, tu le regardes, il aura beau avoir baisé avec cent vingt personnes et que t’es au courant : t’auras toujours l’impression de regarder un parfait petit puceau attardé. Ouais. C’est ça. C’est complètement ça. Et quand je vois sa tête, je me dis qu’il a encore plus une gueule de pétasse vierge que la dernière - et première fois - où je l’ai rencontré. J’allais rien dit. Sérieux. J’allais juste me poser et attendre dans mon coin pour éviter d’avoir à entendre sa voix (aka. la voix la plus crispante au monde), mais évidemment, les choses ne se passent JAMAIS comme je le souhaite. Parce que l’autre, il a ressenti le besoin d’ouvrir sa gueule. Et en vrai, il doit être parfaitement teubé. L’autre fois, il a failli se pisser dessus quand on s’est vu, et là il la ramène, tranquille ? Il est encore plus débile que ce que je croyais. Plus con tu meurs.
Il ose me demander ce que je fous là et me dire que j’ai pas le droit de venir ici ? Mais de quoi il se mêle ce gars.
C’est con. J’étais plutôt de bonne humeur jusque là, mais il n’y a qu’à y avoir ce gars dans les parages pour que des pulsions meurtrières s’éveillent en moi. Sérieux. J’ai juste envie de lui faire bouffer le crépis. Je le fixe sans la moindre once de sympathie. Sérieux, c’est limite si toute l’humanité que j’ai s’est envolée. Je peux juste pas avec ce mec. C’est au dessus de mes moyens. Et c’est encore pire avec les conneries qu’il raconte. Sérieux, diarrhée verbale. Il ferait mieux de porter une couche sur sa tête pour éviter de répandre la merde qui coule de sa bouche partout. Il est tellement, mais tellement sans intérêt. Il devrait même pas exister ce gars.
Et sur ce, je lève un pied et j’écrase ses orteils avec mon talon haut. J’ai tapé fort. Sérieux, j’aurais pu lui casser un ou deux orteils. Et si c’était arrivé, j’en aurais rien eu à foutre. Il m’a cherchée. Avec mes chaussures, c’est facile de faire mal. Et l’habituée que je suis, je sais viser. Je sais comment faire mal. Et je continue d’appuyer, j’y mets tout mon poids. Et même si je suis pas super lourde, ça entretiendra quand même la douleur. Je n’apprécie plus la violence. Je n’apprécie plus faire mal aux autres. Mais lui. Lui, il sera probablement l’exception à tout ça. Je peux assurer qu’il va pas m’emmerder bien longtemps.
Au moins, il est prévenu et il sait à quoi s’attendre. Il pourra pas prétendre qu’il est pas au courant si ça lui arrive.
Dernière édition par Admin le Mar 14 Mar - 3:25, édité 1 fois